John Hughes

Carnet de route : le premier voyage d’affaires depuis le début de la pandémie

Le 13 mars 2020, le monde s’est arrêté et moi (avec plusieurs autres collègues) étions sur le point d’être coincés en Europe. Nous nous sommes faufilés juste à temps et sommes immédiatement entrés en quarantaine « pour quelques semaines ». Par la suite, les voyages internationaux se sont arrêtés pendant les 15 mois qui ont suivi, pour toute personne d'AdvantageCS, et ce jusqu’à récemment.

En tant que premier employé d'ACS à voyager à l’étranger pour le travail depuis le début des événements, on m’a demandé de tenir un journal de bord pendant mon voyage. Ce qui suit est une description de mes déplacements et observations, avec quelques arrangements éventuels pour maintenant l'attention de mes lecteurs.

Avant le départ

Les nouvelles règles pour la France (ma destination de prédilection) à partir du 9 juin exigent une preuve de vaccination et un test Covid négatif (à savoir, un test PCR dans les 72 heures ou un test antigénique dans les 48 heures). Ayant été vacciné il y a plus de deux mois, j’avais ma carte, qui a bien sûr été tachée dans l’heure qui a suivi son obtention (j’ai 4 enfants).

Pour le test, je suis allé aux urgences près de chez moi la veille de mon départ. En 20 minutes, j’avais les résultats et le feu vert.

Procédures d’enregistrement

L’enregistrement avec une application n’était pas autorisé (probablement parce qu’ils avaient besoin de vérifier mes documents). Quand je suis arrivé à l’aéroport, la file d’attente pour m’enregistrer était assez longue, mais en tant que père, j’ai un instinct naturel pour arriver beaucoup trop tôt à l’aéroport, donc j’étais en bonne forme. Ils ont pris ma température et vérifié mes documents - la seule chose qui m’inquiétait était de savoir s’ils me reprocheraient les résultats des tests, imprimés sur une page Web et pas particulièrement "officiels".


Elle m’a finalement donné le feu vert (sous la forme de cet autocollant facilement falsifiable sur mon passeport, qui n’inspirait pas vraiment beaucoup de confiance dans le processus):

Je lui ai demandé s’ils avaient refusé beaucoup de personnes pour des documents manquants - elle me dit qu'il y en a eu, mais aucun pour ce vol.

Après avoir passé la sécurité, ma prochaine étape est toujours le Chick-Fil-A à la fin du hall, mais j’ai découvert qu’il était fermé - une autre perte due à la pandémie, semble-t-il - comme si nous n’avions pas été assez sacrifié ... 

Le vol

L’avion était rempli aux deux tiers, mais j’ai fini par être le seul de ma rangée : une énorme victoire. 

Le vol lui-même était facile - on s’habitue à porter un masque tout le temps. À bien y penser, avant la pandémie, il n’était jamais agréable de penser au type d’air que les 200 autres humains expiraient tout autour de moi. Alors porter un masque est une sorte de réconfort. 

Ils nous ont demandé de limiter le nombre de fois pour se lever et marcher, et de changer nos masques « tous les quatre heures » (bien que je ne pense pas que quelqu’un l’ait fait).

La Douane

À l’arrivée, la file d’attente pour les douanes était plus courte que d’habitude. Le gars en face de moi se disputait avec l’agent sur la date de son test PCR, ce qui m’a rendu nerveux. Mais quand ce fut mon tour, je leur ai donné mes informations et ils n’ont même pas vérifié mon test. Et c'est ainsi que j'ai pu passer !


La vie en France

Ayant été en France plusieurs fois pour le travail, cette fois-ci dégageait sans aucun doute une sensation différente. Les masques sont toujours très présents, à l’intérieur et à l’extérieur, et sont appliqués de manière assez rigide. La France a une culture traditionnellement tactile, mais de nos jours, même les personnes vaccinées ne saluent pas avec une bise, ni même en se serrant la main. Tout cela a été remplacé par un cercle en forme de Namaste où nous nous reconnaissons mutuellement.

Pourtant, les Français trouvent des moyens pour profiter de la vie, partager des repas et préparer de délicieux aliments bien sucrés.

(À gauche : repas à distance avec mon collègue, Philippe van Mastrigt, rue Saint-Georges, à Rennes.)

(Ci-dessous : certains de ces délicieux aliments sucrés ; les bureaux de Ouest France, que je visitais ; toutes les différentes éditions du quotidien.)


L’autre chose qui m’a étonné est à quel point les Français aiment les codes QR. J’ai dû sortir mon téléphone pour obtenir un menu dans un restaurant, accéder aux résultats des tests, m’enregistrer dans un hôtel, etc.  Quand ils sont venus vérifier les billets dans le train, ils ont scanné ma montre - c’est vraiment l’avenir !

Le retour

J’ai dû me faire tester aussi pour mon retour, ce qui était un peu plus délicat car j'étais ignorant de toutes les procédures autour de la santé en France. Un contact chez Ouest France a gracieusement fixé un rendez-vous pour me faire tester, et dans les 72 heures précédant le départ, nous sommes allés dans cet extraordinaire pré-fabriqué (il n’était pas particulièrement extraordinaire, pour être honnête) sur le bord de la route.


L’infirmière a fait l’écouvillonnage nasopharyngé (alias le chatouilleur du cerveau) beaucoup plus longtemps que pour mes tests aux États-Unis. Mon malaise a dû être visible car à la fin, elle m'a dit: « Ça fait du bien une fois que c’est fini, n’est-ce pas ? », ce que j’ai vu comme une manière intéressante de décrire la situation. Vingt-quatre heures plus tard, j’ai été informé que j'étais négatif à la Covid.

Le retour à la maison

En arrivant à l’aéroport Charles de Gaulle, ce fameux lieu d’anxiété et de désordre, je peux vous dire que la pandémie n’y a aucunement amélioré les choses. Ils ont récemment fini quelques rénovations, ce qui a rendu les choses encore plus chaotiques et désorganisées qu’auparavant. Les files d’attente étaient longues, il faisait chaud et la vie des gens n'était pas la plus "agréable".


(À gauche : apparemment, vous pouvez enregistrer votre propre valise maintenant. La folie règne.)

Un point intéressant, ils n’ont vérifié aucun document lié à la Covid à l’aéroport avant les douanes ou la sécurité. Je commençais à penser que mon test dans le préfabriqué n’avait servi à rien, mais ils l’ont demandé à la porte juste avant l’embarquement. 

Le vol de retour à Detroit était encore moins rempli qu'à l'aller (environ un quart des sièges étaient occupés). J’ai presque eu une rangée entière pour moi.


Ils nous ont fait signer une déclaration confirmant que nous avions un test négatif ou que nous nous étions remis de la Covid depuis un certain laps de temps. À l’aéroport de Detroit, ils nous ont dit que les autorités américaines « pourraient » vérifier que nous avions les justificatifs. Attention : ils ne l’ont pas fait.

Globalement, un voyage fluide. C'est bien de pouvoir voyager à nouveau, encore mieux de revenir à la maison. 

Jusqu'à la prochaine fois.


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