Dans les années 1990, j'ai travaillé comme vendeur et prestataire de services dans l'informatique, dans un pays en voie de développement. Les demandes de propositions commerciales que nous recevions pour des besoins informatiques (matériel, logiciels, réseaux, formation, support) étaient aussi adressées à un certain nombre d'entreprises concurrentes, dont l'une était contrôlée à l'époque par un régime politique puissant dans ce pays. En soumettant nos offres, nous étions régulièrement consternés par la façon dont ce concurrent pouvait sous-enchérir, étant donné les marges minuscules. Il s'est avéré que ce concurrent n'avait pas à payer de droits d'importation sur du matériel étranger en raison de ses liens politiques. Ils ont également rémunéré une taupe au sein de notre entreprise pour leur fournir une copie de nos offres avant qu'elles ne soient soumises.
Lorsque nous avons découvert le premier problème, c'est-à-dire le paiement des droits d'importation, nous nous sommes rendu compte que nous devions réduire notre rentabilité. Ou perdre.
Quand nous avons découvert le deuxième problème, celle d'une taupe au sein de notre entreprise, nous lui avons dit qu'il avait été démasqué et nous l'avons licencié.
Puis, un jour, un homme respectable dans la soixantaine s'est présenté dans le bureau de mon patron et lui a fait part de notre 2e place pour un appel d'offre spécifique. Mais il rajouta qu'il avait les connaissances et le pouvoir pour nous amener à la 1ère place et gagner, si seulement nous étions prêts à en payer le prix. Mon patron, sans hésitation, informa le monsieur que ce n'était pas la façon dont nous faisions des affaires et l'invita poliment à partir. Le monsieur sourit et dit : « Vous ne comprenez pas les règles du jeu, n'est-ce pas? " et il est parti.
Je suis devenu un peu cynique dans ce pays en voie de développement. Certaines personnes n'ont aucun scrupule.
Malheureusement, les manques à l'intégrité ne se limitent pas aux pays en voie de développement. Au cours des 22 années écoulées depuis notre retour dans les pays « développés », nous avons été stupéfaits à plusieurs reprises par les décisions prises sur des bases politiques, de la cupidité ou du pouvoir. Et je ne vous parle pas de décisions dans la sphère politique. Je fais référence aux décisions professionnelles prises au sein d'entreprises et d'organisations privées ou publiques.
Qu'est devenu l'intégrité ? Est-elle démodée ? Ai-je raté une étape ?
Notre entreprise prend l'intégrité très au sérieux. Nos clients le savent et du même coup se sentent tout à fait à l'aise pour faire affaire avec nous. Nous ne mentons pas, ne trichons pas ou ne volons pas. Cela peut non seulement attirer des clients, mais aussi des talents. L'intégrité engendre l'intégrité, et au moment où un nouvel employé atteint un mois ou deux d'ancienneté, il sait ce qui compte chez AdvantageCS. Ce n'est pas la politique, la cupidité ou le pouvoir. Ce sont d'abord les profits ! Comme disait un de mes vieux patrons, "nous devons gagner de l'argent." Mais pas des profits au détriment de notre intégrité.
Je connais de nombreuses situations au sein d'autres entreprises où les décisions professionnelles ont été prises avec un manque d'intégrité. Dans bon nombre de cas, la décision prise visait à hameçonner le décideur. Par exemple, le faire décider à aller sur un logiciel inadéquat mais à la mode ou populaire. Nous le voyons trop souvent. Une fois que la mise en œuvre de ladite solution logicielle démarre, l'acheteur découvre ce pourquoi il a signé, infiniment éloigné de son besoin et d'un coût 3 fois supérieur à son budget.
Parfois, je veux juste crier du haut de mon sommet : "Vérifiez !" Et faites preuve d'intégrité, s'il vous plaît.